Présentation Générale.2
Par contre, on ne voit plus ces familles entières qui chaque semaine
allaient ensemble au cinéma. Et puis la tradition du bal se perd,
moins vite qu'ici en France, mais depuis une vingtaine d'années,
les soirées se font moins nombreuses. Certains lieux se dégradent.
Avant, dès qu'il y avait une fête dans la ville, il y avait bal.
Un bal où tous les gens du village venaient habillés de leurs
plus beaux costumes. Les femmes riches du village y portaient
pour la première fois aux yeux de tous la robe qu'elles avaient
fait faire spécialement pour cette occasion. La couturière du
village travaillait d'arrache-pied plus d'un mois avant la fête...
Dans les années 40-50, tous dansaient sur les musiques des grands
orchestres aux sonorités cuivrées venant de Cuba. Des Rumba, des
Mambo, des Cha Cha Cha, entrecoupés de Paso Doble. Tous savaient
danser. Chacun avait appris de ses parents. Sans être forcément
de grands techniciens, les partenaires se connaissaient parfaitement
bien, et ils formaient tous de très bons couples. Les parents
dansaient sur la piste, les petits étaient aux balcons des galeries
à regarder ces manèges de danseurs. Les histoires s'y nouaient
sous l'oeil attentif des grands-parents.
En Catalogne, les gars d'Olesa de Montserrat gravissaient chaque
semaine sur des kilomètres les pentes raides qui menaient aux
filles d'Esparreguera pour les inviter à danser au son des rythmes
latino-américains.
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© Anna Rodriguez & Eric Ténier, Paris 1995
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