Aténéu ou l'éternel amour




1° Apparition des Esprits : 2'30 Intérieur - Piste de Danse de la Salle de Bal



Noir à l'image. Au son des pas glissés, puis rythmiquement saccadés.
Générique début.
L'image apparaît en fondu. On découvre sur un plancher, des pieds en gros-plan. Ceux d'un couple qui danse. Des esquisses de pas. Des arrêts...
Gros-plan de mains qui se tiennent. On sent la délicatesse, l'écoute des partenaires.
Plan serré de deux visages. Proches.

Une respiration, une impulsion de mouvement et le champ de la caméra s'ouvre. En cadre moyen, on voit un couple (Anna et Toméo) face à face, dans les bras l'un de l'autre, danser sous un faisceau de lumière. Autour d'eux la pénombre.

Des bribes de voix. Un rythme au loin.

Au fur et à mesure que leur danse devient fluide, le son se construit : une musique vient au premier plan. Une mélodie aux sonorités cuivrées.

Le couple évolue en harmonie. On suit leur danse un instant, puis la caméra s'éloigne doucement d'eux en travelling arrière. Autour d'eux, on découvre l'espace d'une salle de bal vide...

Un visage de femme en gros-plan rentre dans le cadre à droite ( Roser).
Elle les regarde. Sourit... Puis détourne le regard vers la gauche. La caméra panotte pour suivre son regard :on découvre sous une lumière, un homme (Alvaro). Temps... Il se dirige vers elle. La caméra est fixe. Il lui chuchote des mots à l'oreille.

La caméra décrit lentement un travelling circulaire autour d'eux. En off, on entend une voix proche:

"Celle qu'on aime, on la voit s'avancer toute nue.
Elle est dans une robe claire, semblable à celles qui
fleurissaient autrefois le dimanche sous le porche des
églises, sur le parquet des bals. Et pourtant elle est
nue - comme une étoile au point du jour. À vous voir,
une clairière s'ouvrait dans mes yeux. À voir cette
robe blanche, toute blanche comme du ciel bleu..."


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© Anna Rodriguez & Eric Ténier, Paris 1995  Contacter les auteurs